Classement définitif des caves de la Gestapo
On se souviendra de la décision prise par le Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, avalisée par le gouvernement bruxellois le jeudi 9 janvier 2014, de lancer la procédure de classement des caves des immeubles occupés par la Gestapo, durant la Seconde Guerre mondiale, aux 347 et 453 avenue Louise à Bruxelles.
Le classement provisoire a notamment eu pour effet d’obliger chaque propriétaire à ouvrir sa cave aux experts des Monuments et Sites. Un relevé du nombre de caves conservant des traces a ainsi pu être mené pour les deux immeubles. Le rapport de la Commission royale des Monuments et des Sites qui s’ensuivit, en confirmant l'intérêt d'assurer la conservation des lieux, a débouché sur le classement définitif des caves des deux immeubles ce 14 janvier 2016.
Nous ne pouvons, bien entendu, que nous réjouir de cette très heureuse conclusion et continuer notre travail d’investigation, de conseil et de préservation des lieux de mémoire.
Daniel Weyssow, « Les caves du siège de la Gestapo à Bruxelles. Récit d’une découverte » dans Traces de mémoire, n° 10, décembre 2013 (PDF)
Classement définitif en janvier 2016
- 14/01/2016 – Article de Barbara Boulet, « Les caves de la Gestapo classées à Bruxelles » paru sur le site de la RTBF
- 15/01/2016 – Reportage de Frank Hoornaert, « Les caves de la Gestapo de l'avenue Louise classées par le gouvernement bruxellois » diffusé dans le journal télévisé de tvbrussel.be (en français)
- 28/01/2016 – Article « Visite à la cave de la Gestapo classée » paru sur le site brusselnieuws.be, comportant deux vidéos : l'interview de Daniel Weyssow dans les caves de la Gestapo et la lecture par lui du témoignage du résistant Bernard Declève, détenu dans une des caves.
Échos du classement dans la presse :
- 09/01/2014 – Reportage de Marianne Klaric, « Les caves de la Gestapo » diffusé dans le journal télévisé de la RBTF
- 14/01/2014 – Reportage de Frank Hoornaert, « Kelders Louizalaan beschermd: "Daar heb ik de nazi-wreedheid ondervonden" » diffusé dans le journal télévisé de TV-Brussel
- 09/01/2014 – Article « Gestapo-kelders in Brussel worden beschermd » paru sur le site Archeonet.be
- 09/01/2014 – Article « Gestapo-kelders in Brussel worden beschermd » paru dans De Standaard
- 09/01/2014 – Article « Les caves de Gestapo avenue Louise seront classées » paru dans L’Avenir
- 09/01/2014 – Article « Gestapo-kelders in Brussel worden beschermd » paru dans le Nieuwsblad
- 09/01/2014 – Article de Françoise Baré, « Lancement du classement des caves de la Gestapo avenue Louise » paru sur le site de la RTBF
- 09/01/2014 – Article « Seconde Guerre mondiale - Gouvernement bruxellois : des caves utilisées par la Gestapo seront classées » paru sur le site de la RTBF
- 10/01/2014 – Article de Guy Bernard, « Deux caves de la Gestapo, classées » paru dans La Dernière Heure
- 13/01/2014 – Article de Christian Laporte, « Wynen, témoin des caves de la Gestapo » paru dans La Libre Belgique
- 16/01/2014 – Article de Géraldine Kamps, « Bruxelles : Les caves de la Gestapo enfin classées » paru sur le site du Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ)
- 01/2014, n° 1 – Article de Daniel Weyssow, « Un impossible recensement : les graffitis des caves de la Gestapo à Bruxelles » paru dans La Revue Nouvelle
- 13/02/2014 – Article de Christian Laporte, « Dans les caves de la Gestapo » paru dans La Libre Belgique
- 28/05/2014 – Article de David Baudoux, « Un lieu de torture nazi resté caché » paru dans La Capitale sur le bâtiment de la GFP (Geheime Feldpolizei : police secrète de la wehrmacht) rue Traversière à Saint-Josse.
- 01-03/2015, n° 146 – Article d'Antoine Baudry, « Les caves de la Gestapo à Bruxelles » paru dans Les nouvelles du patrimoine
- 14/01/2015 – Interview de Muriel Muret par Julien Rensonnet, « Les caves de Gestapo sont un témoin tangible de la barbarie nazie » parue dans L’Avenir
Journée d'étude du 21 octobre 2011
Une journée d’étude a été organisée le vendredi 21 octobre 2011 à la Bibliothèque Royale par la Mémoire d’Auschwitz ASBL et la Fondation Auschwitz. Intitulée « Le siège de la Gestapo à Bruxelles – Reconnaissance et conservation », elle a porté sur le siège de la Gestapo à Bruxelles et les éventuelles possibilités de classement des caves des bâtiments occupés.
Trois immeubles de l’avenue Louise, sis aux n° 453, 347 et 510, furent réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par les services de la sûreté allemande (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), plus communément appelée Gestapo. Rien, à l’exception du mémorial dédié à Jean de Sélys Longchamps et d’une plaque murale apposée sur la façade du 453, n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles. Ces lieux de très sinistre mémoire comptent pourtant parmi les plus importants et les plus emblématiques de la Seconde Guerre mondiale dans notre pays, puisqu’ils abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. De nombreux témoignages de survivants attestent par ailleurs de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux.
La matinée de la journée a traité de l’historique du siège de la Gestapo à Bruxelles et de certaines de ses antennes et dépendances en Belgique et dans le Nord de la France. L’après-midi a été consacré aux possibilités de conservation des inscriptions gravées dans les murs des caves par les victimes de l’occupant.
Échos de la journée d'étude dans la presse :
- 23/09/2011 – Article de Christian Laporte, « Les caves de la Gestapo, un enjeu de mémoire » paru dans La Libre Belgique
- 21/10/2011 – Reportage audio de Pierre Vandenbulcke accompagnant son article « À l'avenue Louise, les caves de la gestapo sont intactes », co-écrit avec Delphine Wilputte et paru en ligne sur le site de la RTBF
- 22-23/10/2011 – Article de Marc Metdepenningen, « Préserver les caves de la Gestapo » paru dans Le Soir (PDF)
- 01/11/2011 – Article de Julien Rensonnet, « Préserver les graffitis des caves de la Gestapo Avenue Louise » paru en ligne sur le site lavenir.net
- 17/01/2012 – Demande d’explications du Sénateur Francis Delpérée au Ministre fédéral de la Défense, Pieter De Crem sur « Les graffiti des caves de la Gestapo situées à l’avenue Louise » (tout en bas dans la colonne de gauche)
- 24/01/2012 – Article de Christian Laporte, « Il faut sauver les caves de la Gestapo » paru dans La Libre Belgique
- 20/06/2012 – Article en néerlandais de Jean-Paul Mulders, « De man die de Gestapo te grazen nam. Heldenmoed en doofpotten aan de Louizalaan » paru dans Knack Weekend, n° 25 (PDF)
- 17/06/2013 – Article de Christian Laporte, « Des graffitis à préserver pour l’Histoire » paru dans La Libre Belgique
- 15/08/2013 – Article en néerlandais de Jo Govaerts, « Het dramatische oorlogsjaar 1943: Dodelijke landing van Jean de Sélys Longchamps » paru dans Brussel Deze Week
- 10/10/2013 – Article de Patrice Leprince, « Traces de mémoire en péril » paru dans Le Soir
- 16/10/2013 – Article de Cé. R., « Avenue Louise : exproprier les propriétaires des caves de la Gestapo ? » paru dans l'avenir.net
- 22/10/2013 – Article de Christian Laporte, « Caves de la Gestapo : c’est toujours le statu quo ! » paru dans La Libre Belgique
Publication des Actes de la journée d'étude
Daniel Weyssow (dir.), Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation , Paris, Kimé, coll. Entre Histoire et Mémoire, n° 6, 2013, 213 p. (20,00 €) : Actes de la journée d’étude du 21 octobre 2011.
Les immeubles des n° 453, 347 et 510 d'une des plus belles artères de Bruxelles, l'avenue Louise, ont été réquisitionnés pendant la Seconde Guerre mondiale par la Gestapo. Devenus de véritables centres de torture, les murs de leurs caves sont encore couverts d'inscriptions et de croquis retraçant le désespoir et les dernières volontés des détenus. Or, jusqu'à présent, aucun de ces lieux n'a reçu la moindre reconnaissance. Ce recueil, rassemblant des contributions de spécialistes aussi bien que de rescapés, a deux vocations :
- Faire prendre conscience aux responsables des pouvoirs publics et politiques que cette mémoire oubliée doit enfin avoir droit de cité.
- Livrer aux lecteurs une étude minutieuse, de portée scientifique, de ces lieux et d'autres sites analogues (Breendonk, Cologne, Cracovie, Fresnes, Romainville).
Compléments au volume publié :
- Texte inédit : Grégory Célerse (Chercheur et historien local détaché au Musée de la Résistance de Bondues), Le siège de la Gestapo de La Madeleine (Lille) (PDF)
- Benoît Majerus, « La Sipo-SD en Belgique. Une police faible ? », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n° 119, 2013/3, p. 43-54. (cliquer en bas dans le tableau sur le lien vers le fichier PDF)
- La préservation des caves de l'avenue Louise en question : Daniel Weyssow, La journée d'étude en débats. Table ronde et interpellations parlementaires (PDF)
Photographies additionnelles à celles présentées dans les contributions suivantes du volume :
- Daniel Weyssow, Une évocation par les témoignages du siège de la Gestapo à Bruxelles (Galerie)
- Daniel Weyssow, Découverte de la cave n° 16 du 453 avenue Louise (7 galeries) –– Légendes complètes des photos des 7 galeries (PDF)
- Karola Fings, D’une cave d’archives vers un lieu de mémoire d’importance européenne. Les inscriptions murales de la EL-DE Haus et le lieu de mémoire « Prison de la Gestapo » (Galerie)
- Albert Bouckaert, Après « leur » départ. Dans le repaire de la Gestapo (Galerie avec fac-similé des pages 6 et 7 du Soir illustré du 27 septembre 1944, n° 641 et l'ensemble des photos)
- Olivier van der Wilt, Les détenus de la Sipo-SD en Belgique : des caves de l’avenue Louise aux cellules de Breendonk (PDF)